article repris du site France Stratégie, publié le 15 déc 2021
La Plateforme RSE formule 31 recommandations pour une stratégie RSE ambitieuse à l’échelle nationale, européenne et internationale. L’année 2022 sera marquée pour la France par des rendez-vous électoraux nationaux et la présidence du Conseil de l’Union européenne : les parties prenantes de la RSE formulent des recommandations qui constituent le socle commun des attentes des acteurs. Dans le contexte de la crise sanitaire, les parties prenantes de la RSE souhaitent l’émergence d’un modèle de relance économique responsable, dont la performance allierait transition écologique et justice sociale.
La Plateforme RSE attend des candidats aux élections présidentielles qu’ils s’engagent dans la mise en œuvre de ces recommandations.
La Plateforme RSE appelle notamment à l’adoption d’un plan national d’actions prioritaires en matière de RSE. De même, en vue de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, elle recommande d’en faire un objectif prioritaire, en veillant à l’équilibre des piliers environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Les 31 recommandations, issues des récents travaux menés par les membres de la Plateforme RSE, s’articulent autour de quatre axes : la RSE en tant que démarche de dialogue, facteur de cohésion sociale, levier de la transition écologique, et vecteur de confiance.
La RSE, démarche de dialogue
En tant qu’actrice des territoires et lieu de dialogue, l’entreprise a une responsabilité tant sociétale que territoriale, à l’égard de toutes les parties prenantes. L’interdépendance des entreprises avec leur écosystème se traduit par la nécessité d’un dialogue affirmé avec ses parties prenantes. C’est pourquoi la Plateforme RSE recommande notamment de recenser et soutenir les pratiques RSE territoriales, dont celles des TPE-PME, et de faire de la RSE un sujet du dialogue social.
La RSE, facteur de cohésion sociale
L’entreprise est aussi un acteur clé de la cohésion sociale, dont la portée s’étend, au-delà de ses salariés, à ses autres parties prenantes. Les enjeux de RSE pour les entreprises sont notamment ceux de diversité, d’égalité des chances, d’inclusion et de mixité professionnelle. La question de la santé et de la qualité de vie au travail s’impose également, en particulier à l’heure de la transition numérique qui engendre de nouvelles conditions et formes de travail. La responsabilité numérique des entreprises (RNE) devient dès lors un déploiement nouveau et incontournable de la RSE. La Plateforme RSE appelle donc à renforcer l’engagement des entreprises dans les enjeux sociaux et sociétaux, et particulièrement ceux de l’égalité femmes-hommes, ceux de la généralisation des démarches d’accessibilité numérique, et ceux des conditions sociales pour les travailleurs des plateformes.
La RSE, levier de la transition écologique
Les entreprises, au titre de leur responsabilité environnementale, doivent faire évoluer leur activité vers de nouveaux modèles économiques, à la fois plus respectueux de l’environnement et plus inclusifs. La Plateforme RSE a travaillé sur la question de l’empreinte biodiversité des entreprises et recommande que des outils soient développés pour accompagner l’engagement des entreprises en faveur de la préservation de la biodiversité. La Plateforme appelle en outre au développement de la finance responsable qui est un des leviers de la transition écologique. Dans le cadre de la transition numérique, la maîtrise de ses impacts environnementaux s’impose : la Plateforme RSE appelle à l’adoption du principe de sobriété comme stratégie principale et outil du déploiement de la RNE.
La RSE, vecteur de confiance
Il existe différentes initiatives visant à rendre compte des pratiques RSE des entreprises, contribuant à la transparence et à la confiance entre ses parties prenantes. On compte parmi celles-ci le reporting extra-financier : la Plateforme RSE souligne l’importance de disposer d’un outil de reporting aussi fiable et pertinent que possible, solide en matière d’ESG, s’appuyant sur des règles communes et des logiques partagées. Elle appelle de même à une gestion responsable des données détenues par les entreprises, que ce soit en matière des droits humains ou d’impact sur les modèles économiques. Enfin, on compte les labels parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, notamment pour les TPE et les PME, dès lors que la qualité et la robustesse du label est vérifiée. La Plateforme RSE affirme ainsi la nécessité de l’intervention d’un organisme tiers indépendant (OTI), pour assurer la qualité et la robustesse d’un label RSE, tant pour la validation du référentiel que pour l’évaluation des pratiques et des résultats des entreprises.
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