Quelles sont les perspectives du travail de Demain ?

Notre société et le marché du travail évoluent à très grande vitesse. La question qui fait beaucoup débat c’est de savoir les machines vont-elles remplacer l’Homme et si il y aura encore de l’emploi pour tout le monde. Comment former la main d’œuvre du futur ? A quoi va-t-elle ressembler ? Tous les ans, on observe l’émergence de nouveaux métiers qui n’existaient pas encore, et ce constat ne cesse de se vérifier et de croitre.

L’autre axe à ne pas négliger est la croissance démographique : on a jamais été aussi nombreux sur Terre. Selon les projections de l’ONU, nous serons 9,7 milliards d’êtres humains en 2050, et 11,2 milliards en 2100. Cette croissance n’est pas égale partout : un vieillissement de la population en Europe et une croissance importante en Afrique.

Le e-learning semble être une des clés pour la formation à terme. L’accès aux formations est beaucoup plus ouvert : il suffit juste d’une connexion internet et tout le monde peut avoir aux différentes formations. La pandémie mondiale de la Covid-19 a forcé le télétravail mais aussi la mise en place des cours -des enfants aux étudiants- à distance à l’aide du e-learning et des classes par visio-conférence. La principale préoccupation en France est l’image négative que peuvent avoir certaines formations ou certains cursus.

Passer au-delà des préjugés en France

Il est absolument nécessaire de changer l’opinion du grand public sur les préjugés qu’ils peuvent avoir (et qui ne sont pas fondés). Cet article de Challenges.fr fait le constat que la filière professionnelle en France à travers l’apprentissage est mise de côté comparé aux autres pays. A titre de comparaison, l’Allemagne compte trois fois plus d’apprentis qu’en France. L’idée d’un cursus universitaire L.M.D. (Licence Master Doctorat) n’est qu’un cursus parmi tant d’autre, et n’a pas plus de valeur qu’une formation professionnelle en apprentissage par exemple. Au delà de la formation choisie, il faut aussi surpasser l’idée reçue que certaines formations sont plus genrées que d’autre. On peut croire qu’une formation d’ingénieur est plus masculine, et à contrario, un cursus en sciences humaines et sociales est plus féminine. C’est à l’éducation et à l’enseignement -dès le plus jeune âge- de pousser les jeunes à développer leur propre sens critique et à devancer cette pression sociale (de leurs proches et de la société).

Quel est l’impact à court, moyen et long terme de l’évolution des technologies sur l’emploi ?

Il est intéressant de se questionner : Pourquoi les entreprises décident d’investir sur une production de plus en plus automatisée ? La première réponse se trouve dans la compétitivité et dans le gain de productivité. Du point de vue de la productivité, une machine peut produire 24h/24, 7 jours sur 7, et n’a besoin que de maintenance. Ainsi, il est crucial aujourd’hui pour l’entreprise de tenir compte de plusieurs facteurs : les nouvelles technologies, les enjeux de la transition écologique et les évolutions sociales et sociétales. Le développement des IA (Intelligence Artificielle) est aussi un concept lié à l’automatisation de la production et de la robotisation. L’IA permet d’optimiser les performances que ce soit pour l’industrie et le numérique.

La Responsabilité Numérique des Entreprises

Cette notion est le fruit du numérique et de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). La RSE est considérée (par la commission européenne) comme l’affiliation des préoccupations sociales et environnementales par les entreprises vis-à-vis de leurs activités et de toutes les parties prenantes La norme ISO26000 définit la RSE selon 7 piliers :

  1. la gouvernance de l’organisation
  2. les droits de l’homme
  3. les relations et conditions de travail
  4. l’environnement
  5. la loyauté des pratiques
  6. les questions relatives aux consommateurs
  7. les communautés et le développement local.

Selon France Stratégie, la RNE, qui comme la RSE, se définit selon 4 critères :

  • La responsabilité environnementale
  • La responsabilité éthique liée aux logiciels relatifs à l’intelligence artificielle
  • La responsabilité réglementaire liée à la protection des données
  • La responsabilité sociétale relative à la gestion et au partage des données, à la transformation des modes de travail, et à l’inclusion de toutes et tous

Cet article présente les 3 références importantes du numérique : l’impact environnemental, social, et la gestion des données. L’impact environnemental se traduit à travers le coût sur l’environnement de cette production de masse de données et la place des déchets électronique. Quant au numérique, il modifie les formes du travail et installe de nouveaux droits, notamment à propos de la vie privée des personnes. (exemple : « droit à la déconnexion »). Les deux principaux enjeux de cette RNE est la protection des données et le respect des droits humains des personnes.

Est ce que l’IA remplace -ou remplacera- l’Homme ?

Avec cette diffusion de plus en plus importante de l’IA au travail, on peut se demander si elle va remplacer l’Homme à moyen ou à long terme. Cet article des Echos explique que l’Homme n’est pas en compétition avec la machine et ne le sera jamais. En effet, l’IA ne dispose pas des compétences sociales d’un être humain (empathie, et tous les soft skills). A contrario, la machine est beaucoup plus performante lorsque l’on traite des tâches répétitives. Ces deux exemples permettent de vérifier le premier constat que l’on fait. La réelle problématique pour laquelle nous n’avons encore que des estimations est de savoir quel est et quel sera l’impact de l’automatisation sur la balance création/ destruction d’emplois. La machine permet d’économiser de l’énergie humaine, mais elle n’est pas gâchée, elle est simplement utilisée autrement.

« Non, la machine ne va pas remplacer l’homme. Mais nous allons tous devoir acquérir une culture numérique de base »

Véronique Jacq, directrice du Pôle Investissement Numérique, Bpifrance

Vers une nouvelle façon de travailler

L’aliénation et la répétition des tâches ont toujours représenté l’un des maux de notre ère. On observe que l’évolution des technologies et cette automatisation de l’industrie va permettre de réduire la pénibilité que peuvent avoir les salariés au travail d’un point de vue physique. A l’inverse, on constate que la charge mentale et psychologique est toujours -et ne cesse de croitre- un facteur important au travail. Le burn out (ou l’épuisement professionnelle) est un concept apparue récemment et le sujet fait encore débat. Cet équilibre vie privée/ vie professionnelle est fragile, et le télétravail peut représenter une menace : il devient difficile de se déconnecter.

Quelles sont les tendances des métiers émergents ?

A court et moyen terme, on est certains que les secteurs qui recrutent le plus sont principalement les secteurs de la tech et du numérique. Comme le présente cet article de Forbes Quels Seront Les Métiers Tendance En 2020 ?, on peut voir que le secteur qui présente le plus d’opportunité est celui de la Data et de la protection des données. Que ce soit consultant Data, ingénieur Data, analyste Data, ou scientist Data, tous ces métiers sont voués à connaître une émergence forte d’ici les prochaines années. En plus du secteur de la Data, tous les métiers liés au digital sont considérées comme porteur.

Ce tableau publié par le Forum économique mondial présente 20 métiers qui font face à une demande accrue à l’avenir, et 20 autres métiers qui à l’inverse, sont voués à disparaitre dans le secteur des industries.

Cette image publié par Linkedin Economic Graph présente les métiers émergents de demain à travers plusieurs secteurs. On peut notamment observer tout les emplois considérés comme des emplois « niches ».

Pour aller plus loin :

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