Cette étude se penche sur les facteurs déterminants, et les caractéristiques de la mobilité internationale des jeunes docteurs ayant obtenu leur doctorat en France.
Champ de l’étude
Cette étude regroupe les résultats de deux enquêtes : l’une sur les jeunes diplômés de doctorat en France en 2007 qui travaillaient à l’étranger 3 ans après leur thèse (enquête en ligne puis échanges au sein d’un groupe de discussion), et la seconde sur environ 400 docteurs de toutes disciplines ayant obtenu un doctorat (hors santé) en France en 2003 et 2008 et ayant effectué un séjour professionnel à l’étranger supérieur à 3 mois.
- Le post-doctorat comme première étape : 65% des docteurs partis à l’étranger ont fait un stage post-doctorat
Trois groupes de docteurs
- Les « expatriés »
Ils font en général des thèses courtes (80% en 3-4 ans), et sont plus fréquemment issus des disciplines maths/physique/chimie et ingénieurs (40%).
3 ans après leur soutenance, ils sont 88% à être en emploi, dont 44% en contrats postdoctoraux.
Pour 59% de ces expatriés, le choix de partir est lié en premier lieu à la difficulté de trouver un poste permanent en France, puis pour 54% d’entre eux les avantages en termes de carrières. La plupart avait projeté de partir moins longtemps, mais ce sont ensuite les avantages en termes de carrières qui les retiennent.
Les deux tiers d’entre eux ont conservé des réseaux professionnels en France, et plus d’un tiers a déjà effectué des démarches de retour ou des demandes d’information.
- Les docteurs à l’étranger 3 ans après l’obtention de leur doctorat et qui sont retournés en France
C’est la catégorie la moins représentée dans l’enquête.
Ces docteurs sont le plus souvent issus des disciplines SVT/science (46%). Ils présentent un profil académique assez identifiable : fréquemment allocataires, ils ont souvent effectué leur thèse dans des unités mixtes de recherche notamment du CNRS, et ont le taux de publication le plus important (évalué au moment de leur thèse).
Au moment de l’enquête, ils sont de retour en France, et sont 68% à être en CDI. Pour eux, l’expérience à l’étranger leur semble nécessaire pour trouver un emploi en France. Leur retour en France est lié pour 36% d’entre eux à des raisons personnelles, et pour 33% à une opportunité d’emploi.
- Les docteurs rentrés en France dans les 3 ans qui suivent la fin de la thèse
Cette catégorie représente 30% des docteurs interrogés.
Ces docteurs sont souvent issus des disciplines maths/physique/chimie et ingénieurs (53%) et SVT/science (41%), et le nombre de femmes est plus élevé que dans les autres groupes.
3 ans après la soutenance, ils étaient en France, et à 88% en emploi (36% en emploi académique, 59% en R&D).
Ce groupe ce caractérise par un fort taux de CDI : 76% au moment de l’enquête, et un faible taux de chômage : 7%. Pour ces docteurs, « ces mobilités courtes sont associées à des stratégies d’insertion dans le secteur académique, le post-doc restant cependant le passage obligé ». On les retrouve plus particulièrement au Canada ou aux États-Unis, où ils effectuent leur post-doctorat avant de rentrer directement en France.
Accéder à l’étude intégrale (52 p., téléchargeable)
http://recruteurs.apec.fr/Recrutement/Marche-Emploi/Les-Etudes-Apec/Les-etudes-Apec-par-annee/Etudes-Apec-2014/La-mobilite-internationale-des-diplomes-de-doctorats-francais/La-difficulte-a-trouver-un-emploi-est-la-principale-cause-d-expatriation-des-jeunes-docteurs
Source : www.apec.fr
Date : avril 2014