En attendant l’étude intégrale à paraître au 3e trimestre 2014, voici les premiers résultats de la 6e édition de l’enquête insertion du Céreq.
- Sur les 700 000 jeunes sortis du système scolaire en 2010, 22% sont à a recherche d’un emploi, c’est le chiffre le plus haut observé dans les enquêtes du Céreq.
- Le niveau de formation s’élève (baisse de 2 points du nombre de jeunes sortant du système éducatif sans diplôme : 16%).
- L’effectif total des diplômés de l’enseignement supérieur reste identique par rapport à la Génération 2004 mais l’on observe un allongement de la durée des études lié à la mise en place du LMD entre 2003 et 2006 (moins de sorties aux niveaux bac+2 et bac +4.
Une insertion sur le marché du travail rendue difficile par la crise, qui n’impacte cependant pas la qualité de l’emploi
- La Génération 2010 a eu à se confronter aux conséquences de la crise financière de 2008, et à la diminution des contrats aidés destinés aux jeunes (disparition des Contrats Jeunes en Entreprise par exemple, et les emplois d’avenir n’ayant été créés que fin 2012).
- Le processus d’insertion s’établit normalement en 3 phases : dans la première phase qui correspond à la première année après la sortie, le taux de chômage baisse fortement, il continue ensuite à diminuer au cours de la deuxième phase qui correspond à la deuxième année, mais plus lentement. Pour la Génération 2010, les deux premières, le problème de l’insertion se pose lors de la troisième phase, soit au cours de la troisième année, avec un taux de chômage qui repart à la hausse (inférieur à 18% en juin 2012, il atteint 21% en avril 2013).
- Bien que les jeunes de la Génération 2010 aient passé moins de temps en emploi que la génération précédente, 62% d’entre eux trouvent un emploi en moins de 3 mois.
- Les conditions d’emploi ne subissent pas non plus de forte dégradation : la part des CDI au bout de 3 ans est équivalente à celle de la Génération 2004 (environ 2/3 des jeunes en emploi), et les salaires d’embauche se maintiennent, bien qu’ils progressent ensuite plus lentement.
- Sans surprise, les conséquences de la crise touchent surtout les non-diplômés : en moyenne, les non-diplômés de la Génération 2010 ont passé autant de temps au chômage qu’en emploi, et le nombre de jeunes en recherche d’emploi 3 ans après leur sortie du système éducatif a augment de 16 points par rapport à la Génération 2004.
Des conditions qui demeurent favorables pour les ingénieurs et les docteurs
- Les diplômés de l’enseignement supérieur long (bac+5) s’en sortent bien, même si la situation est contrastée selon domaines
- Les diplômés de Master 2 subissent davantage les effets de la conjoncture, et leurs taux de chômage a doublé entre les deux enquêtes (il atteint 12%, soit un niveau identique à celui des diplômés de l’enseignement supérieur court), particulièrement dans le domaine des Lettres, Sciences Humaines, Gestion et Droit.
- Les ingénieurs et les docteurs sont les seuls à avoir un taux d’emploi stable, et à ne pas avoir subi de baisse de pouvoir d’achat à 3 ans.
- Il faut toutefois noter une augmentation du nombre de CDD pour les docteurs
Consulter le n°319 de Bref du Céreq (8 p., téléchargeable)
http://www.cereq.fr/index.php/articles/Resultats-de-l-enquete-2013-aupres-de-la-Generation-2010
Source : www.cereq.fr
Date : mars 2014